Un automobiliste a été arrêté par les flics après avoir été surpris en train de conduire en suivant les indications d’une tablette posée sur ses genoux. L’affaire est passée devant le tribunal de police de Nantes, mais le conducteur n’a pas été condamné à une amende ni inculpé.
Quelques infos à connaitre
Avec l’introduction de nouvelles technologies, il pourrait être inévitable de mettre à jour le code de la route dans un avenir proche. En effet, il existe actuellement un vide juridique dans le code de la route sur la manière dont ces appareils tactiles doivent être utilisés au volant. Cette affaire, jugée au tribunal de police de Nantes et rapportée par Ouest France, a mis en lumière plusieurs problèmes liés à ce vide juridique.
Tout conducteur doit prioriser la sécurité sur la route
Les faits se sont déroulés en février. Le prévenu, un vendeur arrêté parce qu’il regardait une tablette posée sur ses genoux en conduisant, a été renvoyé devant le tribunal pour « conduite avec un appareil à écran fonctionnel dans le champ de vision du conducteur. » Le seul problème avec cette disposition est que la tablette en question n’était pas vraiment dans le champ de vision du conducteur.
Le procureur, quant à lui, a mis l’accent sur une directive fondamentale du Code de la route, qui stipule que tout conducteur doit à tout moment se comporter d’une « manière sûre » En outre, le code attend du conducteur qu’il soit capable d’effectuer tous les mouvements nécessaires rapidement et sans hésitation.
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La tablette nous aide parfois
Le conducteur accusé a prétendu, pour sa défense, qu’il n’utilisait sa tablette que pour l’aider à conduire. Bien que le président du tribunal ait reconnu qu’il s’agissait d’une « situation limite », le défendeur a été acquitté car il a finalement reconnu qu’il était impossible de démontrer que la tablette présentait un risque pour la sobriété du conducteur.
L’affaire aurait pu être classée si le procureur n’avait pas fait appel de la décision du tribunal. Le conducteur a été interviewé par un journal pendant 20 minutes, déclarant qu’il est « dégoûté » par cette situation. Il reconnaît également que le procureur souhaite peut-être donner l’exemple aux conducteurs car, en raison de ce laxisme, cela pourrait conduire à l’imprudence des conducteurs. En tout cas, ce procès a sans doute interpellé le législateur sur la nécessité de mettre à jour le code de la route.