La compagnie aérienne européenne à bas prix emblématique Ryanair a son siège social en Irlande. Elle dessert plus de 180 sites dans 27 pays européens et au Maroc. La flotte de la compagnie aérienne est équipée de cabines de classe économique qui ne comportent que peu de fioritures, et les passagers doivent être prêts à payer un supplément pour des services tels que l’enregistrement, les bagages enregistrés, les repas et les rafraîchissements à bord. Ryanair possède une douzaine de bases opérationnelles, dont les principales sont l’aéroport de Dublin (DUB) et l’aéroport de Londres Stansted (STN).
Un bienfaiteur particulier mais tenace
Michael O’Leary n’était que le conseiller de Tony Ryan lorsque celui-ci a fondé Ryanair en 1985. La compagnie aérienne régionale a connu des difficultés jusqu’à ce qu’O’Leary en prenne la direction au début des années 1990. Le patron est connu pour ses talents de communicateur et ses nombreuses provocations, telles que « il est temps de se débarrasser du droit de grève » et « je n’aime ni les nuages ni les avions ». Michael O’Leary est largement crédité d’avoir introduit le modèle à bas prix de Southwest Airlines en Europe.
Les travailleurs recevant un moindre salaire
L’une des clés de la rentabilité de Ryanair est de payer ses employés le moins possible. Par rapport à EasyJet (qui coûte 9 euros) et Lufthansa (qui coûte 35 euros), son personnel ne coûte que 6 euros par billet en moyenne. Les hôtesses et les stewards gagnent un salaire médian de 1 300 euros par mois, mais touchent également des commissions sur les ventes à bord.
Ils doivent tout payer, y compris la formation obligatoire (qui coûte trois mille euros) et la location de l’uniforme (30 euros par mois). Les pilotes sont également moins bien payés que leurs homologues chez des concurrents comme Transavia et Air France (environ 4 000 euros pour un pilote de première année et entre 7 000 et 10 000 euros pour un commandant de bord), mais doivent effectuer plus d’heures de vol chaque année (environ 900 heures contre 700 et 650, respectivement).
Des subventions à gogo
Pourquoi Ryanair choisit-elle des aéroports secondaires en dehors des grandes villes ? Principalement parce que les aéroports régionaux ont des frais d’aéroport moins élevés et permettent un plus grand nombre de vols par jour que les aéroports internationaux. En plus de son expertise dans le domaine du transport aérien, Ryanair est également expert dans la négociation de rabais et de subventions afin de s’installer dans une certaine région, ce qui est une excellente nouvelle pour l’économie locale et contribue à promouvoir le tourisme et l’emploi. Ainsi, Ryanair recevrait entre 800 millions et 1 milliard d’euros de subventions publiques annuelles, selon les estimations de la Commission européenne.
Un aviateur qui aime le Boeing 737
Ryanair s’appuie sur une flotte de plus de 300 avions, tous des Boeing 737, pour assurer ses 1 600 vols quotidiens vers plus de 200 destinations. Cela lui permet de réaliser des économies sur des postes tels que la maintenance et la formation des pilotes et du personnel, ainsi que de négocier des commandes importantes (200 en attente) et des réductions de prix significatives auprès du constructeur américain. Cette flotte, dont l’âge moyen n’est que de 6,8 ans, a également un taux de consommation de carburant plus faible.
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Des bords effilochés, mais pas de collisions majeures
Ryanair opère depuis 30 ans sans un seul accident ou crash mortel. Toutefois, les accidents ont été fréquents au cours des dernières années, les pénuries de carburant ayant entraîné des atterrissages d’urgence à plus d’une reprise. Étant donné que les pilotes sont notés sur leur efficacité en matière de carburant, ils sont incités à maintenir leur cap, quelles que soient les conditions météorologiques.
En outre, il ne reste qu’un quart d’heure entre l’atterrissage et le décollage pour effectuer un contrôle approfondi de l’appareil. Selon les détracteurs de la compagnie, ce laps de temps est rapide comme l’éclair.
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Elle redouble d’efforts pour devenir « l’Amazon du voyage »
Ryanair a décidé de monter en gamme et de développer de nouveaux services dans le but de devenir « l’Amazone du voyage » afin d’atteindre son objectif de 160 millions de passagers par an d’ici 2024 (contre 100 millions actuellement). Ces derniers mois, les signes de montée en gamme de la compagnie low-cost se sont multipliés. Il s’agit notamment d’un site web, d’une application mobile et d’un programme de fidélisation remaniés, de sièges plus larges et d’avantages pour les voyageurs d’affaires.
Une entreprise prospère qui a bénéficié de l’adhésion à l’UE
Ryanair a pris fermement position contre la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne (le fameux « Brexit »), qui, selon la compagnie aérienne, aura des effets dévastateurs sur le secteur du voyage. En effet, si le Royaume-Uni quitte l’UE, il ne bénéficiera plus des avantages du traité « Ciel ouvert » et des tarifs aériens communs, ce qui entraînera une augmentation significative des tarifs aériens pour les passagers britanniques, qui représentent 40 % de plus de la clientèle de la compagnie aérienne. On comprend pourquoi Ryanair incite les Britanniques vivant à l’étranger à revenir au pays le 23 juin pour voter aux prochaines élections générales.